Perfectionnement de la pratique du bilan psychomoteur
Le perfectionnement de la pratique du bilan psychomoteur fait partie des 3 grandes orientations de DPC établies par l’ANDPC.
Cette orientation est nommée comme la N°195 et s’adresse de façon spécifique aux psychomotriciens .
L’évaluation psychomotrice, contribue au dépistage ainsi qu’à la prévention de l’errance diagnostique et du sur-handicap.
Elle s’effectue au sein d’une démarche permettant d’aboutir à un diagnostic indispensable pour décider de l’opportunité et, le cas échéant, de la mise en œuvre d’un projet d’intervention personnalisé et bientraitant, puis à l’évaluation des effets et impacts de celui-ci.
L’analyse du psychomotricien repose sur des données scientifiques fondées sur la neurologie, la pédagogie, la psychologie, les neurosciences, la sociologie ou encore la psychiatrie.
Le bilan psychomoteur est cité notamment dans le cadre des recommandations de bonnes pratiques en vigueur édictées par la HAS, les recommandations issues des expertises de l’INSERM et des Centres Ressources et d’Expertise de référence.
L'intérêt de se former à cette pratique pour les psychomotriciens ?
Le bilan psychomoteur permet aux psychomotriciens :
de s’adosser à une conception commune des troubles faisant référence aux dernières avancées et classifications scientifiques (notamment CIM 11 et DSM-5).
d’agir pour les démarches de dépistage et de diagnostic auprès de toutes les populations.
d’utiliser des protocoles de bilan psychomoteur s’appuyant sur des outils d’évaluation et des méthodes d’investigation clinique validés et recommandés.
d’harmoniser la pratique du bilan psychomoteur par les psychomotriciens.
de contribuer à l’orientation des personnes et à la coordination des évaluations multidisciplinaires .
Pourquoi se former à la pratique du bilan psychomoteur ?
L’un des objectifs de cette orientation nationale de DPC est de :
- renforcer la connaissance,
- renforcer la capacité à choisir et utiliser les outils d’évaluation de référence adaptés, en fonction de la personne :
➡️ Tranche d’âge
➡️ Indications
➡️ Biais des outils d’évaluation
➡️ Pathologie(s)et handicap(s) avéré(e)s
➡️ Choix du type d’évaluation
Le deuxième axe de cette orientation de DPC vise à maîtriser l’évaluation du profil psychomoteur :
- évaluations des fonctions cognitives en lien avec le mouvement
- des fonctions émotionnelles
- des fonctions psychomotrices telles que:
➡️ la conscience et perception du corps
➡️ perception et l’adaptation rythmique
➡️ l’orientation, la structuration et l’adaptation spatiale
➡️ la latéralité
➡️ la poursuite oculaire et la coordination oculo-motrice
➡️ la motricité fine
➡️ les gnoso-praxies
➡️ la motricité globale ( équilibre statique et dynamique, coordinations dynamiques générales)
➡️ le tonus
- Evaluation de l’intégration et de la modulation sensorielle
- également des fonctions motrices
- ainsi que des traitements perceptifs et perceptivo-moteurs
- Evaluation des habiletés sociales et de la communication
- ou encore des habiletés motrices
- Evaluation des habiletés adaptatives
Cette orientation de DPC a enfin un troisième axe qui est de maîtriser la méthodologie de la démarche diagnostique :
- Investigation clinique
- Diagnostic positif
- Diagnostic différentiel
- Recherche des co-morbidités
- Coordination avec les autres acteurs de l’évaluation et du soin:
Les attendus pédagogiques liés à ces formations
Les attendus pédagogiques sont les suivantes :
-
L’action devra porter spécifiquement sur l’un des trois éléments suivants :
➡️ choix et maîtrise des outils
➡️ maîtrise de l’évaluation du profil psychomoteur
➡️ maîtrise de la méthodologie de la démarche diagnostique.
- Les actions portant sur le choix et la maîtrise des outils devront nécessairement comprendre une partie présentielle avec une manipulation desdits outils
-
L’action devra s’appuyer sur :
➡️ Les recommandations de bonnes pratiques en vigueur et dictées par la HAS ,les recommandations issues des
expertises de l’INSERM et des Centres Ressources et d’Expertise de référence.
➡️ Les protocoles de bilans psychomoteurs existants, les outils d’évaluation et les échelles validés , recommandés et/ou standardisés.